L'œuvre du mois

Le premier de chaque mois, le hall de l’hôtel de ville accueille une sélection des œuvres du musée municipal Ducastel-Vera.
Venez en apprendre davantage sur un tableau, une sculpture ou un objet d’art mis particulièrement à l’honneur ! 

Une notice détaillée accompagne chaque œuvre. Vous pouvez les consulter en cliquant sur les liens dans la colonne de droite ou bien les recevoir par courriel en adressant votre demande à musee.municipal@saintgermainenlaye.fr


Restauration du patrimoine muséal

Le musée vit au rythme d’un chantier des collections. Chaque exposition est également précédée par une campagne de restauration des œuvres.

Les sculptures en plâtre sont probablement les œuvres les plus difficiles à restaurer, en raison de l’extrême fragilité de ce matériau utilisé par les artistes pour les études préparatoires, les moulages et la transposition en métal ou en céramique.

Jean Dampt. Leçon d’équitation de Louis XIV - Plâtre patiné. Inv. 943.2.1. Cl. M. Bury.

Le musée municipal possède plusieurs plâtres, mais La Leçon d’équitation de Louis XIV est sans doute le plus spectaculaire. L’artiste, Jean Dampt, statuaire de Dijon, l’a offert au musée sur l’instigation probablement d’Aline Lauth-Bossert qui était son élève. Fortement encrassée, avec de nombreuses cassures et manques, son armature métallique visible et corrodée, la sculpture avait urgemment besoin d’une intervention.

L’opération a été menée par Manon Joubert et Agathe Houvet, restauratrices diplômées de l’école des Beaux-arts de Tours, habilitées Musées de France.


Édouard Detaille. Les lignards vont au feu. Fragment de La Bataille de Champigny. État avant et après restauration. 1880-1882. Huile sur toile. Inv. 950.8. Cl. M. Bury.

Le musée municipal conserve l’un des fragments de La bataille de Champigny, panorama peint par Édouard Detaille entre 1880 et 1882. Après son exposition à Paris et à Vienne, l’huile sur toile de 120 m de long sur 15 de haut a été découpée en 1892 pour créer 65 tableaux isolés, vendus aux enchères. Celui de Saint-Germain-en-Laye, intitulé Les Lignards vont au feu, figure sous le numéro 127 dans la vente de 1896. Défiguré par la crasse, le verni jaune et opaque, les coulures, les taches de peinture dorée, il revit véritablement après la restauration réalisée par Célia Lacaille et Nadège Jacobé-Wahl.


Les acquisitions

Le musée municipal conduit une politique d'enrichissement des collections en acquérant notamment les oeuvres en lien avec la Ville de Saint-Germain-en-Laye et Claude Debussy.

Fidèle à son histoire, il accepte également des donations et des legs des Saint-Germanois (plus d'informations ci-dessous).

Aline Lauth-Bossert, La Mystérieuse,
1934, pierre, inv. 2023.5.1
Salon des Artistes français 1934,
no 753

Aline Lauth-Bossert, La Mystérieuse

La générosité des Amis du vieux Saint-Germain a permis l’acquisition pour le musée municipal d’une œuvre importante et rare. Il s’agit d’une sculpture représentant une jeune femme pensive et énigmatique, coiffée d’un voile et toute en souplesse, un véritable tour de force de l’artiste qui a dû composer avec la dureté de la pierre.

L’auteur en est Aline Lauth-Bossert, statuaire saint-germanoise d’origine alsacienne, élève de Jean Dampt et amie d’Honoré Icard et de Maurice Denis. Travaillant surtout les matériaux plus faciles, comme la terre cuite, le plâtre et le marbre, Aline Lauth-Bossert se révèle ici une vraie sculptrice, maniant habilement le ciseau, le rifloir et la lime.


François Bonvin, Souvenir des neuf routes, 1874, huile sur bois, inv. 2023.10.1

François Bonvin, Souvenir des neuf routes, 1874, huile sur bois, inv. 2023.10.1

François Bonvin, l’un des artistes saint-germanois les plus célèbres, s’est fait une spécialité dans la scène de genre, la nature morte et le portrait. Il n’a peint que quelques rares paysages longtemps avant son installation à Saint-Germain-en-Laye.

Le musée municipal a été d’autant plus heureux de pouvoir acquérir en vente publique un petit tableau sur bois de Bonvin jusqu’alors connu grâce à une mauvaise photo et qui constitue très certainement la seule représentation de la forêt par l’artiste. Dédiée à Louise Köhler, sa compagne et modèle, le Souvenir est un ajout précieux au petit ensemble d’œuvres de Bonvin conservé au musée municipal Ducastel-Vera.


Les prêts

Maurice Denis. Terre latine. Le paysage. 1907. Huile sur toile. Inv. 960.1.5. Cl. M. Bury

La Terre Latine à La Roche-Jagu et au musée départemental Maurice-Denis

La nouvelle exposition temporaire du musée départemental Maurice-Denis s’intéresse à la place de la nature dans l’œuvre du peintre. Ce thème permet d’embrasser l’essentiel des sujets qui ont fait sa notoriété. Les arbres constituent un thème récurrent dans sa peinture, voire un motif suscitant le dialogue permanent entre art et culture, matériel et spirituel.

Le musée municipal Ducastel-Vera est heureux de prêter les deux toiles issues du grand décor plafonnant Terre latine, inspiratrice d’art et de poésie, réalisé par Maurice Denis en 1907 pour Jacques Rouché.

 


Jan et Joël Martel. Debussy au piano. 1932. Terre cuite. Inv. 2021.5.1. Cl. M. Bury.

Hommage au Monument à Debussy à Roubaix

Ce printemps 2024, La Piscine, musée d’art et d’industrie de Roubaix, s’associe à la villa Cavrois pour rendre hommage aux sculpteurs Jan et Joël Martel. Frères jumeaux, nés en 1896 et morts la même année, en 1966, les Martel sont parmi les plus importants artistes de l’Art déco. En 1919, le comité Debussy présidé par Maurice Denis et Gabriel Astruc, les choisit pour ériger un monument au compositeur à Saint-Germain-en-Laye. La décision est finalement prise d’élever leur œuvre à Paris et de créer un monument moins imposant pour Saint-Germain-en-Laye dont l’auteur sera Aristide Maillol. Ils sont inaugurés à un an d’intervalle, en 1932 et 1933.

Le musée municipal Ducastel-Vera prête la médaille commémorative de ces inaugurations au retentissement international, et surtout trois œuvres des Martel : deux dessins préparatoires et  une plaque en terre cuite qui reprend le bas-relief du revers du monument parisien.


Entourage de Jérôme Bosch. L’Escamoteur. Vers 1515-1520. Huile sur bois. Inv. 872.1.87

L’Escamoteur à Châlons-en-Champagne entre le 1er juin et le 22 septembre

La Ville de Châlons-en-Champagne organise la deuxième exposition de préfiguration du futur musée des Arts du cirque dont l’ouverture est prévue en 2028. Intitulée Fiers saltimbanques, cette manifestation propose d’explorer les liens tissés entre le cirque moderne essentiellement équestre et les artistes d’agilité issus de la rue.

Concis et remarquable dans sa représentation de l’illusion, de la curiosité et de l’itinérance, L’Escamoteur s’impose comme une illustration de pratiques séculaires et toujours fascinantes.