Les expositions en cours

Les couleurs de la nature - Paul Vera paysagiste

Jusqu'au 1er septembre 2024

Profondément parisien, il a pourtant banni de son art les immeubles, les rues grouillantes, les usines, les automobiles et leurs fumées pour les remplacer par l’air pur de la campagne, les feuillages denses, les eaux claires glissant dans l’herbe vert émeraude, les potagers généreux. Des jardiniers heureux, des baigneuses opulentes, des allégories enjouées et des vacanciers insouciants peuplent ce cadre bucolique à la fois idéal et familier. Car, malgré ses voyages de jeunesse qui lui font découvrir l’Italie et la Bretagne, l’inspiration de Vera vient de ses longues promenades dans le parc et la forêt de Saint-Germain et des jardins qu’il crée avec son frère André. Jamais il ne se sépare de son carnet de croquis et de sa boîte d’aquarelle, et lorsqu’il imagine la Peinture pour l’Exposition des Arts décoratifs de 1925, c’est une jeune femme peignant en pleine nature, abritée sous un parasol.

Certaines aquarelles réalisées par Vera sur le motif et pour son propre plaisir prennent l’apparence de vrais paysages, révélant son talent de coloriste, son œil observateur et son goût des compositions anguleuses à la limite de l’abstraction. Aux vues de la Thébaïde et des environs de Saint-Germain-en-Laye succèdent dès 1931 la géométrie et la palette brune du port de Honfleur. L’artiste revient au paysage au début de la guerre, trouvant le réconfort dans la lumière du Gollot et de Thonon.


Enfances, jeux et enfantillages

Jusqu'au 28 avril 2024

L’enfance est une histoire qui recommence à chaque instant, une période enchantée et insouciante où tout est nouveau et où tout est possible.
Il y a autant d’enfances qu’il y a d’enfants, mais chaque vie débute dans l’innocence, la spontanéité, la curiosité, le rêve et l’apprentissage. Il y a des choses dans l’enfance que seule l’enfance connaît : la joie d’être, l’intensité de vivre, l’inventivité sans limites, le plaisir sincère dans les actions les plus simples et la confiance absolue en ses forces. Au contraire, l’enfance ignore la malice et l’artifice : ses bêtises ne sont que des maladresses et des méprises sans gravité et on en rit le lendemain. Les images de l’enfance ne s’effacent et ne se fanent jamais, ressurgissant à l’improviste pour illuminer la mémoire d’un éclat incomparable.

Les artistes ont toujours aimé les enfants, fascinés par leur liberté de mouvement et d’émotion, par leur faculté de trouver un amusement en tout, leur gaieté inaltérable. Les peintres et les sculpteurs animent leurs créations d’amours enjoués, d’angelots virevoltants et de putti espiègles. Ils s’attendrissent à la vue d’un bébé fragile veillé par sa mère. Dans les portraits d’enfants, ils cherchent à capter leurs risettes, leurs regards candides, leur agitation permanente : même les petits princes sont toujours représentés en train de manipuler quelque objet. Les artistes placent les enfants au premier plan des scènes de genre qui racontent la vie. Les petits turbulents et les têtes blondes bien sages y incarnent la pureté, la vérité et le bonheur ordinaire.

L’enfance abrège les chagrins et chasse les nuages de tristesse et d’ennui avec facilité. Tout est un jeu, même une longue séance de pose qui lasserait vite les adultes. Jeux de plein air ou divertissements paisibles à la maison, jeux entre amis ou plaisir solitaire, passe-temps de vacances ou joyeux méli-mélo d’une cour d’école, amusements avec ou sans jouets : le jeu est l’activité la plus sérieuse des enfants, la seule capable de les absorber totalement. « L’élève qui ne joue pas ne travaille pas », disaient les instituteurs à l’aube du XXe siècle qui allait officialiser certains des jeux enfantins en les nommant « sport » et en incitant les grands à en faire le plus possible ? 

Les collections du musée municipal Ducastel-Véra abritent de nombreuses œuvres qui illustrent l’enfance et ses jeux. Des scènes religieuses aux portraits d’époque, des planches d’Épinal aux vues de la terrasse qui a toujours été un lieu de jeux autant que de promenades : l’art s’illumine de la joie de vivre et de découvrir des enfants. Suivez les personnages imaginés par Roxane Perroux, dessinatrice de Maisons-Laffitte (Oh ! Mon dessin) dans les salles du musée qui deviennent le temps d’une exposition, un espace de jeux !

Avec des prêts Archives municipales, le musée du Jouet de Poissy et des collectionneurs privés.


Les expositions à venir

Saint-Germain-en-Laye terre de sport. De François Ier aux Jeux olympiques

Du 1er juin au 10 novembre 2024

C'est l’ouverture de l’Olympiade culturelle de Saint-Germain-en-Laye avec une nouvelle exposition patrimoniale consacrée au sport.

Saint-Germain-en-Laye est une terre de sport avec une prédilection affirmée pour les sports de plein air comme l’équitation et la course à pied, mais aussi des sports d’équipe ou individuels.

Dès l’aube des temps modernes, la demeure royale est un terrain de jeu favori des souverains qui aiment l’air pur de ses hauteurs, son vaste parc et sa forêt luxuriante. Chasse, bien sûr, mais aussi jeu de paume dans les douves occupent François Ier et Henri II. Les enfants de France y apprennent l’équitation ou l’attelage et s’adonnent à toutes sortes d’activités en plein air. La Révolution rend définitivement le parc aux habitants de la ville qui aiment s’y promener et s’y exercent à une multitude de jeux sportifs, plus physiques pour les enfants, plus calmes pour les adultes : cerceau, corde, boules... Bientôt, le vélo concurrence les chevaux sur la terrasse et dans la forêt. C’est ensuite le tour des voitures de faire leur apparition alors que les sports se structurent, les associations se créent, les règles se précisent, les compétitions naissent et les équipements se construisent. 

Le Stade saint-germanois, club omnisport, est créé en 1904 en lisière de forêt, autour du stade Georges-Lefèvre. Si le football-rugby (ancien rugby) est le premier sport pratiqué à Saint-Germain-en-Laye, la section football est sans doute la plus célèbre grâce au palmarès du Paris Saint-Germain. Les autres sections sont moins médiatiques mais tout aussi importantes, comme celle de hockey sur gazon créée en 1927, club légendaire multi-titré et résolument international, ou celle de rugby, le MLSGP78, premier club des Yvelines. 

Tennis, course à pied, natation, golf, escrime, cyclisme et même voltige aérienne : la Ville pratique tous les sports, à tous les niveaux, depuis l’initiation scolaire jusqu’aux médailles olympiques. L’année des Jeux olympiques et paralympiques de 2024 à Paris, elle se souvient de son passé sportif et se tourne, confiante, vers l’avenir.  

En partenariat avec les Archives municipales. 

Avec des prêts par le musée national du Sport, la Bibliothèque nationale de France, les Archives départementales des Yvelines et les collectionneurs privés.

Entrée gratuite, livret-jeux pour enfants.


Les expositions virtuelles

Avec Google Arts & culture :