Né en 1878 à Paris, Henri Marret passe son enfance entre Saint-Germain-en-Laye et Fourqueux où les Marret, joailliers parisiens de père en fils, possèdent une maison de villégiature. C’est dans cette grande demeure ancienne qu’il s’installe définitivement après l’épreuve de la Première guerre mondiale. Comme Paul Vera, son compagnon dans la section de camouflage du 1er Régiment du génie, Henri Marret est déjà un artiste reconnu. Formé aux Beaux-Arts, il expose des huiles et des aquarelles aux Salons depuis 1901, réalise ses premiers grands décors dès 1907, se forme à la technique de la fresque sur mortier frais avec Paul Baudoüin et commence à graver sur bois.
Travailleur infatigable, Marret se consacre tout entier au renouveau de l’art. Ses fresques ornent les bâtiments civils et de nombreuses églises rebâties après la guerre. Son œuvre est l’une des multiples « sources » qui nourrissent le grand fleuve de l’Art Déco pour reprendre la belle image du saint-germanois Alphonse Roux.
L’école de Saint-Germain, réinventant l’art nabi et le cubisme, est sa famille artistique avec Maurice Denis, Vera, Jean Souverbie ou Roger Chastel. Mais Fourqueux, avec sa poésie et « l’immensité de son ciel » reste l’inspiration de Marret, son port d’attache, sa ville : conseiller municipal dès 1927, il est élu Maire en 1937 et le reste dans les heures les plus noires jusqu’en 1944.
Henri Marret s’éteint dans sa maison en 1964. 60 ans après, le musée Ducastel-Vera rend hommage à l’artiste autant foulquesien que saint-germanois, bien avant la création de la commune nouvelle.
En partenariat avec les Amis de l’oeuvre d’Henri Marret
Entrée gratuite, livret-jeux pour enfants
Coloré et joyeux, l’art de Paul Vera se nourrit de la nature. Ses œuvres sont une évocation sans cesse renouvelée d’une Arcadie bucolique, peuplée de bergers et bergères qui se font tantôt allégories, tantôt vacanciers, tantôt jardiniers. Autour d’eux, la flore se resplendit, éternelle et généreuse, avec les branches d’arbres ployant sous le poids des fruits, les paniers débordant de légumes et les guirlandes de fleurs.
Dans cet univers idyllique, les animaux s’épanouissent également, libres et heureux. L’Art Nouveau s’est passionné pour les chauves-souris, les insectes, les coraux ou les oiseaux exotiques, y trouvant des lignes, des formes et des couleurs nouvelles. Si Paul Vera s’amuse à transformer l’enfance d’Orphée en petit zoo bigarré, avec perroquets, iguanes et licornes, ce sont les animaux ordinaires qu’il préfère mettre en scène dans une grande simplicité. Hirondelles et colombes se partagent le ciel. Vaches, brebis et poules tiennent compagnie aux jardiniers débonnaires. Les petits chats joueurs animent de leurs facéties les coins des compositions, tandis que les petites tortues à la carapace quadrillée rappellent la préciosité de l’eau.
De temps en temps, Vera abandonne toute figure humaine pour donner la place d’honneur à l’animal. Les poissons en mosaïque s’approprient les bassins des jardins qu’il crée avec son frère André. Les colombes s’adaptent à la géométrie des gravures de livre ou des objets décoratifs. Lapins, canards, tortues ou colombes deviennent le sujet des carreaux de céramique transformant la simplicité d’une illustration pour enfants en une véritable poésie du vivant.
Entrée gratuite, livret-jeux pour enfants
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